Le majestueux Baobab est connu pour sa longévité, sa grosseur, ou pour sa générosité envers les humains. Ce nom d’origine arabe, identique dans de nombreuses langues, désignait autrefois le fruit aux nombreuses graines. Lieu de rassemblement pour des discussions communautaires africaines, le Baobab est également appelé arbre à palabres.
Spontanément, le mot Baobab évoque au plus grand nombre un immense arbre africain, mais il existe en fait 8 espèces du genre Adansonia, dont 6 espèces endémiques de Madagascar. Ces arbres aux mille légendes et vertus sont en danger, victimes du réchauffement climatique.
Le Baobab est l'arbre de vie immortel, qui soigne et qui offre tant aux hommes qui le côtoient. Car vivre plusieurs centaines d’années, voici le destin d’un Baobab en bonne forme. Certains pensent même que la longévité de ces arbres pourrait atteindre le millénaire ! Les méthodes scientifiques actuelles ne permettent pas de le prouver, car les conditions tropicales complexifie la datation.
Le Baobab africain est l’espèce la plus décrite, et celle avec la plus grande aire de répartition.
Adensonia digitata se démarque par sa hauteur, qui peut atteindre 20 mètres pour un diamètre du tronc de 10 mètres, rien que ça ! À Madagascar, les Baobabs sont aussi très hauts. L’un des plus spectaculaires est le Baobab de Grandidier (A. grandidieri, Baill), qui est à ce jour le plus grand des Baobabs pouvant atteindre les 40 m.
Au niveau international, l’UICN a classé 3 des 6 espèces de Madagascar “En danger d’extinction” : A. grandidieri, A. perrieri (il reste moins de 200 individus) et A. suarezensis. Tandis que les trois autres sont classées “Quasi Menacées” : A. za, A. madagascariensis et A. rubrostipa.
Les Baobabs sont très présents dans les communautés villageoises. Ils sont respectés et appréciés pour leurs vertus, mais possèdent aussi une grande valeur spirituelle dans les cultures locales. Malheureusement, le réchauffement climatique menace l’intégralité de ces espèces, pourtant bien adaptées aux conditions extrêmes. Neuf sont morts au cours des dix dernières années. Une seconde cause probable de la diminution des Baobabs en Afrique serait la dégradation physique par les Éléphants, qui percent l’écorce avec leurs défenses pour prélever l’eau.
Retrouvez l'article d'Aurore Fayard sur le site de Baleine sous Gravillon.
📖Si cet épisode t'a passionné.e, d'autres pépites t'attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).
📖Marc est aussi l'auteur d'En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l'atelier 2024).
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Interview : Marc Mortelmans, Martin Étave
Spécialiste et auteur des 4 "bibles" sur les noms des espèces : Pierre Avenas
Montage / programmation : Zeynab Tamoukh
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