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政治政治

エピソード

Génocide contre les Tutsi, une cicatrice dans l'histoire.
16-11-2023
Génocide contre les Tutsi, une cicatrice dans l'histoire.
Avec Jeanne Uwimbabazi, rescapée du génocide Le 20ème siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'éradication des populations arméniennes de l'empire ottoman, a continué avec l'immense tragédie de la Shoah et s'est terminé avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et le « nettoyage ethnique » dans l'ex-Yougoslavie. Autant de tentatives des pouvoirs dominants de planifier la destruction systématique d’un peuple ou d’un groupe ethnique. On aurait tort de renvoyer ces évènements impensables et effroyables à de simples « accidents » de l’histoire ou des parenthèses sans racines, une « mauvaise période » dues à la seule folie de quelques hommes. Car le génocide n’est pas une œuvre de fou, mais celle d’un État, dans toute l’affirmation d’un plan rationnel. Les génocidaires, à toutes les époques, exécutent un travail minutieusement préparé et méthodiquement mis en œuvre. Le génocide commis en 1994 au Rwanda, le pays de Mille Collines, à l'instigation du régime extrémiste hutu alors au pouvoir, a fait environ 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi, mais aussi les Hutu modérés, selon l'ONU. Les causes de ce génocide furent multiples : outre l'accumulation de haines entre les castes Hutu et Tutsi au fil des années et l'enchaînement des événements déclencheurs, d'autres causes ou responsabilités, intérieures ou extérieures, ont été évoquées par les différentes commissions d'enquêtes, et très récemment le 25 mars avec le rapport de la commission dirigée par l'historien Vincent Duclert, qui est sans appel : la France "est demeurée aveugle face à la préparation" du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 et porte des "responsabilités lourdes et accablantes" dans la tragédie. Jeanne Uwimbabazi a alors 16 ans. Elle a survécu mais a perdu ses parents, deux sœurs et sa nièce. Elle est aujourd’hui infirmière à Toulouse. Elle est aussi un témoin de l'Histoire. Rescapée du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, elle est Présidente de l’association « Diaspora Rwandaise » et s’implique fortement dans le travail de mémoire. Pour que cet épisode funeste ne soit jamais oublié, pour le comprendre et en tirer les leçons, pour que cette histoire ne se renouvelle pas.
Les Roms à l'épreuve de la Crise du Covid
16-11-2023
Les Roms à l'épreuve de la Crise du Covid
Il n'existe pas de chiffre précis mais on estime entre 15 000 et 20 000 le nombre de Roms en France. Venus majoritairement de Roumanie et de Bulgarie, ce sont des Européens à part entière. Ils font pourtant l’objet d'une logique politique d’exclusion et de préjugés tenaces. Difficultés d’accès au logement, à l’éducation, à l’emploi… et inaction des pouvoirs publics contribuent à marginaliser les Roms qui sont par ailleurs régulièrement victimes de multiples attaques : passages à tabac, jets de cailloux, camionnettes incendiées, insultes racistes… et, au quotidien, de l'indifférence, du rejet et du racisme ordinaire On connait d'eux les bidonvilles aux conditions insalubres dans lesquels ils sont souvent relégués, ils sont immédiatement associés à la mendicité, entretenant leur image de précarité et de marginalité, alors que certains s'en sortent et sont parfaitement intégrés dans la société. Proche de nous, à Toulouse, 200 d'entre eux vivent dans le camp de la Flambère dont plus de la moitié d’enfants, dans une pauvreté et précarité extrêmes, et où les conditions de vie ne respectent en rien les droits des enfants et des familles. La vie sur le terrain de la Flambère est souvent difficile. Les difficultés économiques et sociales se multiplient pour de nombreux habitants, qui (sur)vivent grâce à de petits boulots, à quelques heures de nettoyage ici ou là, à la mendicité, etc. Qui sont ces Roms que l'on connait si peu, pourquoi sont-ils là et comment vivent-ils ? Comment vivent-ils la crise sanitaire actuelle en étant dans la promiscuité et pratiquement sans secours ni moyens ? À leurs côtés, une association et des bénévoles : Rencontrom'Nous, parmi lesquels Andrei et Frendus qui s'investissent pour leur communauté grâce à l'association Rencont'roms nous fondée en 2014 par Nathanael Vignaud qui en est aujourd'hui le Coordinateur. Intervenants : Nathanael Vignaud, coordinateur association Rencontrom’Nous Andrei NICOLAE, animateur association Rencontrom’Nous Frendus NITU, animateur association Rencontrom’Nous
François Verdier, de l'humanisme à l'engagement
16-11-2023
François Verdier, de l'humanisme à l'engagement
On connait François Verdier, ou plutôt « Forain », figure emblématique de la Résistance, celui qui, à l’image de Jean Moulin, a su unir toutes les forces de la Résistance dans la région toulousaine, avant d’être arrêté par la Gestapo, torturé et assassiné en forêt de Bouconne le 27 janvier 1944 sans avoir parlé. Des allées et une station de métro de Toulouse portent son nom ainsi qu’un collège à Lézat-sur-Lèze (Ariège) et Léguevin (Haute-Garonne). Plusieurs communes de la région toulousaine ont une rue à son nom, une association nommée « Les Amis de Forain François Verdier » a été créé en 1944 et chaque année, le 27 janvier, une cérémonie d’hommage est organisée sur les lieux mêmes de son assassinat. Mais qui était François Verdier, quel homme était-il ? Ce notable de Toulouse, entrepreneur reconnu de ses pairs citoyen investi, qui devient juge au tribunal de commerce, secrétaire fédéral de la Ligue des droits de l’homme, qui participe aux réunions de soutien aux Républicains espagnols, organise la collecte et l’envoi de matériels en Espagne. Quel est son parcours et son sens de l’engagement, avec quelle conscience et quelles valeurs a-t-il acquis cet esprit de résistance qui l’a conduit à se dresser contre la haine et l’oppression au prix de sa vie ? Avec Elerika LEROY, historienne, spécialiste de l’histoire de la Résistance, auteure de « François Verdier, l’honnête homme, le résistant, l’unificateur ». Éditions Privat, 2014.
« Préhistoire et racisme » avec Nathalie Rouquerol
16-11-2023
« Préhistoire et racisme » avec Nathalie Rouquerol
La notion moderne de race apparaît au XVIIIème siècle, moment où l’objectif est d’ordonner les connaissances sur le monde vivant. Plantes, animaux, humains sont distingués et répertoriés. Cette approche entraîne l’émergence d’un concept dont les conséquences seront dramatiques : l’existence d’espèces inférieures et supérieures, celle de l’Homme étant évidemment supérieure à toutes. Mais ces classements visent aussi à hiérarchiser peuples et cultures. Le XIXème savant s’y emploie activement, préparant ainsi les drames du XXème siècle. Au XXe siècle, la notion de « races » humaines a notamment servi à justifier la perpétration de la Shoah par les nazis, l'apartheid en Afrique du Sud et la ségrégation aux États-Unis. Or, nous savons aujourd’hui que cette notion n’est pertinente que pour des espèces animales domestiquées mais ne peut s’appliquer aux humains, sauf par idéologie et non par démonstration scientifique.  Et pourtant, les comportements racistes persistent, les préjugés résistent. Il est donc nécessaire d’explorer pourquoi et comment ont pu se mettre en place de tels phénomènes, à un certain moment de l’histoire de la société, pour mieux lutter contre ce qu’il en reste aujourd’hui. Avec Nathalie Rouquerol, diplômée de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Nathalie Rouquerol, a mené la rénovation du Musée de l'Aurignacien, où elle travaille encore. Experte associée CNRS à l'Unité mixte de recherches TRACES à Toulouse entre 2000 et 2016, elle est spécialisée en histoire de la préhistoire. Son livre, plébiscité par ses pairs et le public : La Vénus de Lespugue révélée, coauteur Fañch Moal, chez Locus Solus, 2018. Également parut le 4 mars 2021 : Nathalie Rouquerol & Jacques Lajoux, L'origine de l'Homme, Édouard Lartet(1801-1871) de la révolution du singe à Cromagnon, Édition Loubatières.
« L’éducation pour faire face à la haine … » avec Séraphin Alava
16-11-2023
« L’éducation pour faire face à la haine … » avec Séraphin Alava
Depuis 2012, la France a été touchée par plus d’une vingtaine d’attaques terroristes qui, à Toulouse, Montauban, Paris, Nice, Saint-Etienne-de-Rouvray, Levallois-Perret, Marseille, Carcassonne, Trèbes  Strasbourg ou Conflans Sainte Honorine ont provoqué la mort de plus de 250 personnes, fait des centaines de blessés et des milliers de traumatisés. Plan Vigipirate, mesures de sécurité renforcées et état d’urgence sont rentrés dans notre quotidien car sur notre sol, la barbarie est là, toujours là. Cette menace permanente et insidieuse se répand et prend sa source dans la théorie du complot, opérateur de radicalisation autour de laquelle peuvent se structurer différentes formes de xénophobie. Internet et les réseaux sociaux, vecteurs des discours toxiques, regorgent de fausses informations, nourrissant la théorie du complot et stigmatisant les boucs émissaires. Face à cette influence régressive ennemie de la République, du vivre ensemble, de l’humanisme et du progrès social, face à ce que l’aveuglement et l’ignorance peuvent produire de plus destructeur, comment agir contre propagande et radicalisation, comment et avec quels acteurs et quelles ressources réaffirmer avec force et collectivement le caractère émancipateur et protecteur des valeurs qui fondent notre République ? Avec Séraphin ALAVA, professeur des universités, rédacteur du projet UNESCO « radicalisation et médias sociaux », membre de la chaire UNESCO « prévention de la Radicalisation », expert EU cyber radicalisation et cyber extrémisme.